Gaston Music Club

La maison du musicien

Marianne Boucher

Présidente

Sarah Deloffre

Trésorière

Mireille Hastings

Secrétaire

Qui sommes nous ?

La maison du musicien


Nous avons décidé de créer Gaston music club afin d’apporter notre aide aux musiciens et danseurs de tous âges, élèves, amateurs ou professionnels.

En effet, la musique est la première pratique artistique amateur en France.

Notre but est de fédérer tous ces musiciens, professionnels, étudiants, amateurs éclairés ou non et de les réunir autour de cette passion commune qu’est la musique. Cela fait plus d’un an que nous réfléchissons à un projet qui pourrait engendrer une communauté où nous pourrions ensemble tenter de répondre aux multiples besoins de la vie d’un musicien ou d’un danseur.

Autour de rencontres pluri-disciplinaires, sans jugement, en toute liberté d’expression, les musiciens et danseurs pourront inventer et collaborer avec des domaines d’activité différents : peinture, poésie, théâtre, etc. Un club qui deviendrait, le temps d’une soirée, votre salon fictif ou bien réel une fois cette épidémie dernière nous.



Marianne Boucher Présidente

Elle rêve d’un futur rétro où la musique et la danse envahiraient les rues, où le poète accompagnerait le peintre sur une musique improvisée. Violoniste et altiste de formation, elle est aujourd'hui acheteuse en produits musicaux et cela depuis plusieurs années. Elle a travaillée pour les sites internet AREZZO et Flute de Pan.internet et magasins di-arezzo et Flûte de Pan.

Marianne Boucher - Présentation

Je m’appelle Marianne Boucher et je vais vous parler de ce qui m’a amené à la création de Gaston Music Club.


Il n’est pas simple d’expliquer en quelques mots tout un chemin de vie qui vous amène un jour, à réaliser que tous vos choix, actions, émotions, rencontres, vous menaient cet instant précis de justesse et d’évidence.

Je suis « tombée dans la musique » pour faire partie d’une famille, la mienne.

Tous ces Week-ends avec mon père et mon frère à la guitare, à jouer et chanter du Brassens, mais aussi de la musique arabo juive, me donnaient un sentiment d’appartenance.

J’enviais leur complicité et faisais semblant de jouer sur une vieille guitare cassée, mais mes mains étaient trop petites.

C’est pourquoi, à l’âge de 7 ans, me voilà inscrite au CNR de Dijon en classe de Violon, faisant suite à une dédicace arrachée à la fin d’un concert d’Ivry Gitlis, mon héros du moment.

Ayant pour habitude de retranscrire la musique par l’écoute et non de la lire, mon apprentissage au conservatoire fut quelque peu douloureux.

Ses règles, postures, non choix de morceaux, solfège, examens, concours, m’ont donné envie à de nombreuses reprises de tout abandonner.

Toutes ces années, j'étais l’inadaptée , « je ne faisais pas partie du moule » comme ils disaient.

Ton bras, ton coude, tes mains, tout devait être réglementaire comme à l’armée.

Et puis, Il y avait les masters classes et les semaines avant concours de fin d’année où les enseignants tels des romains pouce en l’air ou baissé, nous regroupaient dans une salle pour nous comparer avant le « jugement final ».

Autant dire que Facebook à côté, c’est pour les bébés !

Je voyais les notes en couleur et ne comprenais pas leur existence couchée sur du papier.

Les lire, entraînait une forme dyslexie et pour compléter le tableau, je ne pouvais m’empêcher de m’approprier, plus précisément d'improviser sur tous les morceaux que l’on me faisait étudier, ce qui m’a fait redoubler un certain nombre d’années.


Certains pensaient qu’en changeant d’instrument, je me sentirais enfin à ma place.

Mais je découvrais selon les dires, qu'être altiste signifiait que nous étions des violonistes ratés.

Si vous saviez comme j’aime cet instrument qui m’a apporté tellement plus de matière sonore et de sérénité.

Pendant ces 15 années de conservatoire, tantôt violoniste et altiste, j’ai eu la chance de rencontrer des élèves et enseignants merveilleux tel que brièvement Gérard Jarry, qui m’a appris à comment utiliser ma différence et à la retranscrire en une matière qui m’était propre.

Il me disait qu’avant d’être Gitlis, je devais trouver Marianne.

Même si je me suis sentie illégitime, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes humainement et musicalement incroyables qui n’ont cessé de croire en mes qualités.

Cependant mon sentiment d’imposture a eu raison de mon désir de continuer.

J’ai passé les 12 années suivantes à me créer une vie loin de ce monde, enfin pas tout à fait.

De l’autre côté du miroir pour être précis. Celui de l’industrie musicale où je me suis épanouie tout d’abord au sein du site internet di-arezzo, véritable mine d’or de partitions musicales où l’on employait des étudiants de conservatoire pour les aider à financer leurs études et pour finir à la Flûte de Pan, magasin très connu de la rue de Rome qui m’a permis de faire la connaissance de Mireille et Sarah, deux véritables coup de foudre intellectuels et amicaux.

En 2011, j’ai rencontré une artiste plasticienne performeuse qui était curieuse de comprendre mon abstinence musicale.

Avec elle je découvris le mot Fanzine et me retrouvais quelque mois plus tard à faire partie d’un collectif d’artistes écrivains qui lisaient leurs textes dans des bars de nuit, accompagnés de musiciens.

Je me souviens encore de cette phrase de Beckett qu’elle avait écrite à la craie un soir de lecture sur le sol : « Try again. Fail again. Fail better.»


En quelques semaines j’avais repris mon instrument, j’étais devenue compositeur de lecture et trouvé ma place.

Plus de partition ni d’angoisse sur scène, mais de la fierté, une voix que je ne connaissais pas et que j’allais enfin pouvoir apprivoiser.


Quelques années plus tard, elle m’a demandée entre deux bières : - « C’est quoi ton projet pour changer le monde ? » et je suis restée silencieuse.

Aujourd’hui, je ne sais pas si je pourrais contribuer à changer le monde, mais toutes mes expériences m’ont apprises deux choses : Qu’on ne trouve pas son chemin seul et qu’importe les années pour y parvenir, ne jamais cesser de le chercher.


Gaston est mon grand père et mon héros.

Un homme courageux qui n’a jamais renoncé de croire en sa réussite et de recommencer, malgré une vie qui ne lui a fait aucun cadeau.

Gaston Music Club vous aidera à trouver ce courage et la place musicale pour laquelle vous êtes faits sans jugement, qu’importe le temps que cela prendra.


Marianne Boucher

Sarah Deloffre Trésorière

Admiratrice invétérée de musique baroque anglaise et plus particulièrement de Purcell, et violoncelliste de formation. Elle voit la vie comme une comédie musicale ou les gens se lèvent en dansant et se couchent en chantant. Master en musicologie et 4 ans de conseils à la Flûte de Pan, la librairie de référence des musiciens.

Sarah Deloffre - Présentation

Je m’appelle Sarah Deloffre et je suis entrée dans le monde de la musique à l’âge de 4 ans, mon corps pour instrument.

16 ans plus tard, je décidais d’ajouter une palette sonore à mes expressions et de retranscrire mes mouvements dans les cordes d’un violoncelle.


Le fait de connaître la musique en étant danseuse m’a permis de mettre des sonorités dans mes pas et du rythme dans mes cordes.

J’ai tout de suite complètement adhéré à la musique, non seulement à la théorie, à son histoire, mais surtout à sa pratique collective.

Je n’envisageais donc pas ma vie professionnelle autrement que dans ce monde.

Il m’a semblé alors évident de continuer mes études en fac de musicologie.

Parallèlement, j’ai intégré l’Orchestre de La Sorbonne, qui a été ma première expérience en tant que semi-pro.

A partir, de mon entrée au CNSM en culture musicale en 2012, j’ai rapidement déchanté quant à la compétition ambiante omniprésente.

Pour moi, la musique a toujours été un moyen d’exprimer ses émotions, de même que la danse, mais en aucun cas un faire-valoir, ni même une arme pour écraser, humilier les autres.

Voir des étudiants se battre pour réussir des examens me semblait extrêmement scolaire et très éloigné du monde de l’art.

Je connaissais ces histoires de danseur qui avant les concours, pour être certain d’être le ou la meilleure, glissaient des lames de rasoir dans les chaussons.

Ou ces violonistes qui coupaient les cordes de celui qui avait le malheur de laisser seul son instrument.

Je pensais qu’être musicien était synonyme de partage, par naïveté sans doute.

Je trouvais que tous les domaines étaient cloisonnés les uns avec les autres, une grande partie de cette éducation se fondait sur la fermeture d’esprit et sur un académisme légèrement désuet.

Déçue par cette expérience, je décidais d’effectuer un semestre d’erasmus en Angleterre en 2013.

C’est là que je me suis rendue compte que la France manquait cruellement d’ouverture d’esprit, de tolérance et surtout de pluri-disciplinarité.

J’ai participé là-bas à la reproduction d’un bal du 19e siècle, je jouais du violoncelle dans un orchestre de chambre, où nous accompagnons des danseurs en costumes d’époque.

Cette expérience a déclenché en moi une véritable remise en question.

Pourquoi passait-on notre temps à nous juger sur notre niveau technique au lieu de stimuler notre créativité, d’échanger sur nos différentes qualités et non sur nos similitudes.

ce qui à terme permettrait justement une progression plus intéressante.

Pourquoi ce besoin incessant de nous transformer en machine de concours ?


Je quittais donc ce milieu où je ne trouvais plus ma place et en 2016, je commençais à travailler à La Flûte de Pan, repère bien connu des musiciens mais également des amateurs pour la richesse de son fond de parution et la palette de répertoires proposés.

Deux ans plus tard, alors que j’avais tiré un trait sur ce monde d’instrumentistes élitiste, je rencontre Marianne, altiste, compositrice, ouverte sur tout et avec cette envie de révolutionner les mentalités du monde de la musique.

Au début, j’ai cru qu’elle était au mieux utopiste, au pire, complètement allumée.

Mais pour la première fois, je ressentis une véritable résonance.


Très vite nous nous rendons compte que ce qu’il manque, c’est un lieu d’échange, de partage, une sorte de communauté « bienveillante ».

Ce lieu aurait plusieurs fonctions : L’organisation d’évènements culturels pluri artistiques mais également une sorte de refuge.

Un lieu où les musiciens, danseurs professionnels et amateurs pourraient échanger sans jugement seul ou en collectivité, toujours dans une ambiance chaleureuse et fraternelle.


Petit à petit grâce à notre amitié, notre envie commune d’aider, de retourner dans ce monde que nous avions quitté, l’association, le club ont commencé à se dessiner.

Aujourd’hui, nous sommes déterminées à mettre en place un lieu d’échange, d’entraide (aide pour le logement, les bourse etc.) concentré principalement autour de la musique et de la danse, afin que tous, étudiants, professionnels ou amateurs puissent se retrouver dans cet univers artistique sans préjugé.

Avec pour seul désir de partager, rencontrer, débattre et d’accueillir toute personne qui en fera la demande.



Mireille Hastings Secrétaire

le sens de l'organisation ancrée dans la fantaisie et la bonne humeur. Aime la musique du premier baroque italien, Schubert et Jimi Hendrix. 3 ans chez Chappell à Londres puis une quarantaine d'années dans une librairie musicale rue de Rome, incontournable quartier parisien de la musique.

Mireille Hastings - Présentation

Je m’appelle Mireille Hastings et j’ai contribué à la création de l’association Gaston Music Club. Je voulais vous parler de ce qui m’a amené à rejoindre Marianne et Sarah.


Ma carrière dans la musique fut éclair, aucun conservatoire dans les années 60 dans la ville de mon enfance: mon éducation musicale fut conduite par une vieille prof de musique qui préparait ses repas pendant que je travaillais le solfège avec interdiction de toucher un instrument de musique avant de maîtriser le solfège. Tout pour épanouir un enfant! J’adorais l’étude mais m’ennuyais ferme à l’école en général, trouvant peu d’ouverture d’esprit, de curiosité, de transmission de passion. Il fallait apprendre par coeur, sans réfléchir et sans prendre plaisir. Je pense que toutes les matières scolaires peuvent être enseignées dans la joie et le goût de l’effort. Ma scolarité m’a donné des bases d’instruction mais j’ai le sentiment d’avoir été, et d’être encore, très autodidacte. Mes goûts formés par de nombreuses lectures, des rencontres, quelques voyages.

L’Angleterre où j’ai vécu à la fin des années 70 et au début des années 80 m’a ébloui par ses modèles d’éducation, ses possibilités de reprendre des études sur le tard, beaucoup d’éducation artistique, de groupes musicaux amateurs,de performances artistiques audacieuses et ébouriffées, moins de jugements et de moqueries dans les efforts fournis par des amateurs. La vie quotidienne était souvent rude et violente mais l’émulation artistique dans la débrouille fabuleuse.

Après mon retour en France, j’ai travaillé à la librairie musicale Monnier où je suis restée près de 40 ans. J’ai pu côtoyer beaucoup de musiciens professionnels ou amateurs , de mélomanes avertis, de jeunes retraités qui se mettaient à pratiquer un instrument après une vie professionnelle bien remplie, d’étudiants fébriles et passionnés. J’ai entendu beaucoup de belles histoires: un examen réussi, un poste en orchestre, une soirée de concert inoubliable, des projets artistiques, des rencontres décisives mais aussi de plus sombres: traumatismes articulaires, batailles rangées à l’université, cabales, salaires minables, instrumentistes payés au sandwich et à la bière, jalousies dans la fosse d’orchestre.

Au fur et à mesure, le nombre de concours à passer pour obtenir le moindre petit poste a augmenté, le métier s’est fonctionnarisé et l’artistique est passé au second plan. Les restrictions budgétaires ont augmenté les tensions à tous les étages.

J’ai connu beaucoup de gens qui n’étaient pas dans le moule et qui ne savaient pas à quelle porte frapper, perdus dans ce grand bain artistique étatique, sans parents bien informés et “introduits”.

Voilà pourquoi l’idée de départ de Marianne m’a paru généreuse et j’espère pouvoir contribuer efficacement à l’association, mes intérêts particuliers se portant surtout sur les rencontres littéraires et artistiques, les débats sur les créations musicales mais avant tout, les histoires insolites !